mardi 11 novembre 2008

Toujours dans la même lancée: Nouveautés musicales




Koriass - Les racines dans le béton - 7e ciel

Koriass : Un poète indétrônable

Connu sous le pseudonyme Koriass, Emmanuel Dubois, est sans doute un écrivain dans l'âme depuis l'adolescence. Grandissant au rythme de la musique, il a commencé à découvrir les groupes hip-hop québécois, tels Rainmen, Complys, Sans Pression et c'est ce qui l'a vraiment motivé à se lancer dans le rap. Toujours en s'inspirant des gourous du hip-hop québécois, Koriass a fait sa marque avec le temps. Il s'investit à présent dans la production de «beats», d'ailleurs il préfère produire ses propres «tracks» la plupart du temps. Cet artiste n'a pas fini de faire parler de lui. Son ambition et son amour de la musique sont sans cesse stimulés. Son nouvel album Les racines dans le béton, en vente partout depuis le 4 novembre, nous offre des rimes très riches, toujours aussi profondes que son succès de 2004 En t'oubliant. Koriass nous propose des textes à la hauteur de son titre de poète moderne. Dénonciations, critiques sociales, amertume, rôle des femmes, en sont quelques uns des thèmes. En tout, 15 pièces couronnent l'album dont Les femmes de ma vie, L'ère de glace, Révolution tranquille. Appuyé par Les Disques 7e ciel, nous détenons un Koriass engagé, intime, rassembleur, partageant sa pensée par un talent indiscutable pour les mots. Du hip-hop québécois à son meilleur! (Catherine Bournival)

The Dears – Missiles - Dangerbird

Voici finalement la quatrième galette
des Montréalais The Dears. Deux ans après Gang of Losers, qui en a laissé plus d'un sur sa faim, Missiles se veut un retour du groupe qui nous a offert le savoureux No Cities Left en 2003… Enfin, c'était probablement le but de l'exercice. Voilà plutôt une nouvelle tentative de retrouver l'énergie de No Cities Left, tentative plus encourageante que le suivant Gang of Losers, mais tout de même difficile. Ce qui est évident est la volonté d'originalité du disque, mais parmi tous ces mélanges rien d'autre ne transparaît. Missiles est intéressant, mais la cohésion, l'ambiance générale de l'album laisse à désirer. Il est même surprenant d'entendre des univers psychédéliques sur une pièce (Disclaimer), un clavier digne des années 80 par moment (Dream Job) et un soul quasi-gospel en final (Saviour). En théorie, le concept peut sembler du moins possible, mais en pratique, Missiles coule difficilement et on arrête souvent pour se demander si l'on écoute toujours bel et bien le même disque. Il est certain que les fans de la première heure retrouveront la voix fragile de Murray Lightburn, reste que cette nouvelle sortie est véritablement celle d'un groupe qui cherche toujours son identité musicale. (Vincent Lefebvre)

Harshmellow - Let is sound E.P

Le groupe québécois Harshmellow nous offre un premier E.P à saveur pop rock utilisant des éléments de classique, de jazz et de folk. Let it sound E.P renferme sept pièces, surtout des balades, accessibles et portées par le piano et la voix de Jean-Philippe Lemire. Un premier effort qui n'est pas sans rappeler le travail de Elton John, Billy Joel ou Rufus Wainwright. (Simon Maltais Morand)

Parlovr - Parlovr - Indépendant

Impossible de ne pas associer Parlovr au son du Mile End. La pièce On The Phone a tout d'une bombe des Lovely Feathers: Une pop urgente et des voix déchirées qui contrastent avec des sons plus ludiques. Là où Parlovr se démarque, c'est que les petites merveilles mélodiques cachent des guitares inventives et hurlantes (Palace Of Identical Things), des harmonies psychédéliques et des moments de folie totale (On The Phone, 1:50). Pour peu qu'ils prennent la peine de s'y attarder, les fanatiques d'expérimentations se laisseront assurément prendre par l'indie rock accrocheur et bien soutenu de Parlovr. (Ariane Gruet-Pelchat)

Orchestrol Parade - Avec ou sans l' - Indépendant

L'Orchestrol Parade propose enfin son premier disque studio, après un album en spectacle et quelques années anglophones sous le nom de The Original Wrecking Crew. Avec ou sans l' est une oeuvre ludique et sans prétention, un amalgame des influences des musiciens, mélomanes avant tout. Bien que le résultat soit un disque rock et qu'on y utilise le ska, le punk, le jazz et le hip-hop, on sent que le fil conducteur est le groove chaud du funk. Certains trouveront à redire sur l'éclectisme du disque et sur la légèreté des paroles, mais l'Orchestrol Parade est à approcher avec le twist dans la jambe et l'oreille à l'affût des coquines oeillades musicales. (Ariane Gruet-Pelchat)

En spectacle de lancement le 18 novembre au Divan Orange