mardi 26 mai 2009

Guillaume Arsenault / Géophonik


Guillaume Arsenault / Géophonik / GSI Musique (05 mai 2009)

Géophonik, un univers dont la sculpture sonore, à la fois influencée par le quotidien, l'environnement gaspésien, ainsi que par la seule langue des sons, fait parler la musique par elle-même. Habituellement parolier, avant d'être «bidouilleur» de sons, Arsenault ose sur cet album, alliant sa réalisation à celle d'Erik West-Millette (Trainz), nous amenant littéralement dans un voyage de sonorités, où la dactylo, le «sampling», les instruments traditionnels ainsi que non-conventionnels, se complètent naturellement. Un troisième album, faisant suite à deux opus profondément folk, dont l'inventivité et surtout le renouveau dans lequel le jeune homme de Bonaventure nous embarque, nous fait repenser la manière dont la chanson est construite. (Emilie Morneau)

mercredi 20 mai 2009

On fait relâche des ondes

L'émission hebdomadaire des Atomes crochus diffusée en ligne au choq.fm fait relâche, mais maintient son blogue. Visitez-le régulièrement pour y lire des critiques d'albums.

lundi 13 avril 2009

Chain and the Gang / Mastodon / Booker T.

  • Chain and the GangDown With Liberty… Up With Chains! – K Records / Washington
Ça faisait un bon bout de temps que nous n’avions pas entendu un disque aussi irrévérencieux et excentrique que Down With Liberty… Up With Chains!. Il faut dire que les membres qui composent le groupe derrière cet exercice cynique n’en est pas à sa première offense. En plus de compter Ian Svenonius (The Nation of Ulysses, The Make-Up, Weird War) dans ses rangs, Chain and the Gang comprend aussi une bonne partie de la famille K-Records, avec 14 membres tirés de groupes tels que Old Time Relijun, Desolation Wilderness, Dub Narcotic Sound System, The Curious Mystery et The Vibrarians. Autant engagées que cyniques, les paroles débitées nonchalamment par Svenonius sur un punk lo-fi et minimal n’est pas sans rappeler les premiers Nick Cave & The Bad Seeds ou Velvet Underground. Avec une arrogance simpliste et bien sentie, Down With Liberty… Up With Chains! ne manquera pas de soulever les passions lors de leurs concerts à travers l’Amérique du Nord. (Yannick Valiquette)
  • MastodonCrack the Skye – Reprise / Atlanta
Décidément, Mastodon n’est pas une bête que l’on est prêt de maîtriser. Les septiques diront qu’ils ont vendu leur âme avec une réalisation moins mordante et des voix plus claires qu’à l’habitude, mais la vérité est que c’est justement cette volonté de s’adapter aux besoins des compositions qui fait de Crack the Skye une réussite. Jamais la formation d’Atlanta nous aura offert un album aussi ambitieux, explorant et exploitant des subtilités sonores dont on ne saurait jouir sans écouteurs. Tournant autour de l'histoire des tsars de Russie, le concept prend réellement son envol à travers les pièces les plus longues, soit The Czar et The Last Baron, qui dépassent toutes deux la marque des dix minutes, ce qui laisse le temps nécessaire au groupe pour nous emmener dans leur sphère plus progressive. Encore une fois, Mastodon repousse les limites établies par leur album précédent et nous livre un album qui n'a pas encore fini de nous dévoiler ses secrets. (Yannick Valiquette)

  • Booker T.Potato Hole – Anti- / Memphis
Qui aurait cru entendre un nouvel album de Booker T. Jones en 2009? Pas grand monde, surtout si l’on considère que sa dernière apparition solo remonte à 1978. Mais c’est à l’annonce du renfort des Drive-By Truckers et de Neil Young que ce qui était déjà un événement en soi, devenait un véritable fantasme pour plusieurs. Malgré cette présence remarquée et remarquable à certains moments, Potato Hole est avant tout l’album de Booker T. Jones, laissant quelque peu en retrait tout ce qui n’est pas orgue. Si la quantité massive d’orgue en avant-plan peut surprendre au premier abord, on renoue rapidement d’amitié avec l’instrument et on finit par en redemander. Les solos de guitares, aussi rares soient-ils, sont quand même toujours bien appréciés. Hey Ya et Get Behind the Mule, tous deux des reprises de Outkast et Tom Waits respectivement, s’avèrent être parmi les moments les plus intéressants de l’album. Pas que les compositions de Booker T. ne soient pas à la hauteur, mais qui n’a jamais rêvé d’entendre Hey Ya jouée à l’orgue? (Yannick Valiquette)

mardi 7 avril 2009

Soap&Skin / Lovetune for Vacuum + Numéro# / Sport de combat

  • Soap&Skin / Lovetune for Vacuum (PIAS - 6 mars 2009)

Un bal torturé, ou plutôt, le bal des torturés; je ne saurais pas trop comment décrire autrement le premier album de Soap&Skin, projet de la jeune Autrichienne Anja Plaschg. Vous pourriez tous écouter l’album en lisant ceci, mais ce n’est pas l’idéal. Alors voilà; le monde qui enveloppe Lovetune of Vacuum est inquiétant, sombre et fascinant. On imagine facilement une petite fille dans une robe bouffie en satin noir, contrastant avec son teint blême, jouant avec ses petites poupées en porcelaine, comme si elle jouait avec des répliques miniatures d’elle-même. Elle est seule et s’amuse naïvement, ne se doutant de rien. Et moi aussi, je ne me doutais de rien.

Du haut de ses 18 ans, Anja Plaschg nous étonne de sa sensibilité et de son flair pour les ambiances quasi gothiques qui planent sur Lovetune of Vacuum. Par contre, en lisant d’avantage sur la personne derrière Soap&Skin, on ne s’étonne peut-être pas d’apprendre qu’elle s’est toujours considérée comme étant assez marginale, même depuis sa plus tendre enfance. À travers les pièces de ce premier effort, transparaît une grande fragilité, mais aussi une sagesse amère qu’on reconnait chez les vieilles filles. Sa voix, très particulière, est aux allures d’une Cat Power légèrement plus jeune et plus innocente, mais l’ensemble de l’œuvre pourrait facilement se rapprocher des premiers albums de Cocorosie et même par moment en quelques clins d’œil, à Björk.

Chaque chanson semble être, à la fois, la complainte d’un amour fracassé, mais aussi celle d’une vie quelque peu troublée. Passant de la ballade piano-voix (Thanatos, Spiracle, en fait, pas mal tout l’album) à des essais du côté électronique (Marche Funèbre, DDMMYYYY, Fall Foliage) et même une ou deux pièces strictement instrumentales (Turbine Womb), Lovetune for Vacuum dévoile une douce mélancolie face à laquelle on ne peut rester de glace. (Vincent Lefebvre)


  • Numéro# / Sport de combat / Saboteur (14 avril)

« Pourquoi vivre autrement, tout est parfait, Digne, Héroique», voici les mots justes que l’on pourrait reprendre du nouvel album de Numéro# - Sport de combat, pour le qualifier. « Tout est parfait », c’est le titre de la deuxième chanson de ce deuxième album, sur lequel s’entremêle les instrumentations très « eurodance » et mélodiques de Pierre Crube, et les paroles ludiques et métaphoriques de Jérôme Rocipon. Ce duo, à la fois montréalais et bordelais, nous offre des pièces tant rythmées que mélancoliques, mais dans une subtilité incomparable. Différentes ambiances en ressortent, autant de la boîte de nuit à la tranquillité, avec de la guitare et de l’orgue synthétisée. Les musicalités, nous amènent dans un jeu étrange, quasiment un rêve. Derrière cela, le duo semble dénoncer quelque chose, mais c’est tellement abstrait que je ne peux mettre le doigt dessus. Les paroles marquent une grande évolution depuis leur premier album (L’idéologie des stars). Il y a beaucoup d’introspection cette fois ci. On dirait qu’ils se sentent vainqueurs, plus forts que jamais, comme si leur premier album leur avait donné un tremplin pour ce deuxième et que là, ils pouvaient se permettre d’écrire des poésies un peu plus sérieuses, un peu moins rose bonbon! (Catherine Bournival)

dimanche 29 mars 2009

Yann Perreau/Alex Cattaneo


Yann Perreau/Un serpent sous les fleurs/Bonsound Records
Montréal, Québec


Tendre, fervent explorateur, amoureux, extravagant, humain. Dès ses premières parutions, en solo ou avec le défunt groupe Doc et les chirurgiens, Yann Perreau a toujours été un créateur d’une intégrité flagrante. Son troisième album solo, Un serpent sous les fleurs, renoue avec des sonorités plus rock qu’il avait délaissées lors de ses forées dans l’univers plus électronique du précédent, Nucléaire. Il n’en est pas moins contemplatif. Voyages, silence, spectacles, mots et images ont nourri l’homme depuis. Toujours très porté sur une poésie vivante et métaphorique, Perreau ne cesse d’aiguiser sa formidable plume. Avec la main de maître de son fidèle collaborateur Alex Mcmahon, plusieurs musiciens et écrivains émérites ainsi qu'une petite contribution en voix et en mots de la colorée chanteuse Camille, Yann Perreau a commis un album solide et fort réjouissant! (Léa Noémie Plourde-Archer)


Alex Cattaneo : l’Absinthe à son plus fort


Le disque tourne, on perçoit une dissonance de rythme. Fausse oreille! La musique de l’Inde du Nord est bien reconnue pour ses figures rythmiques complexes. C'est dans cette surabondance de rythme que se positionne le nouvel album Absinthe d’Alex Cattaneo. Ce prodigieux compositeur montréalais évoque à son meilleur la tradition hindoustani. Riches en instruments, les balades orientales s’entremêlent de guitares, clarinette, hautbois, violoncelle, percussions, riqq et darbukka. Chacune des neufs pièces possède un petit je-ne-sais-quoi, en toute originalité et divergence. Des sonorités tant douces que fermes rivalisent parfaitement avec l'absence de paroles... de quoi danser le Baladi jusqu’à épuisement des trippes. (Catherine Bournival)

mardi 17 mars 2009

Madeleine Peyroux / Bare Bones


Madeleine Peyroux / Bare Bones / Rounder Records
New York, États-Unis









Madeleine Peyroux a dans sa voix une force tranquille irrésistible. Pourtant, l'artiste porte en elle des tourments reflétés dans les paroles des chansons qu'elle interprète. Déchéances, personnages solitaires et échecs de vie remplissent ses chansons, mais au final une note d'espoir subsiste. Reconnue pour ses albums remplis de reprises tendres et mélancoliques de chansons de Leonard Cohen, d'Elliott Smith, de Bessie Smith ou de Serge Gainsbourg, Peyroux sert enfin un album né entièrement de sa propre plume. Elle a écrit ou co-écrit chacune des onze pièces. Côté musical, il n'y a rien de très déstabilisant, puisqu'on retrouve sur Bare Bones les mêmes atmosphères douces de jazz aux accents blues que dans tous ses albums précédents. De ce fait, plusieurs chansons ont peine à se distinguer l'une de l'autre, pourtant, c'est si agréable d'écoute qu'on en redemande, puisque madame Peyroux possède un charme indéniable et sait s'entourer de musiciens émérites. (Léa Noémie Plourde-Archer)

mardi 10 mars 2009

… And You Will Know Us By The Trail Of Dead/Lac Estion/Steven Wilson/Torngat




… And You Will Know Us By The Trail Of Dead / The Century Of Self / Justice
Texas, États-Unis










Sur papier, The Century Of Self est plutôt prometteur: tout en conservant le côté pompeux et épique des derniers albums (Worlds Apart, So Divided), le rock plus direct des beaux jours refais surface pour insuffler un peu plus de mordant aux compositions. Sur disque toutefois, on se retrouve devant un album édulcoré qui échoue complètement à capter notre attention. Le groupe semble en pleine crise d’identité, naviguant sur un concept aux proportions ambitieuses sans réelle… ambition. Le charme opère bien sur Far Pavillions et Isis Unveiled, mais la majorité des pièces peuvent difficilement justifier leurs fréquents changements de dynamiques et tombent rapidement dans l’oubli. On peut pardonner à ... AYWKUBTTOD de flirter avec le grandiose sans succès, on le fait depuis quelques années déjà, mais de se faire servir un album inconsistant et prévisible à la fois nous donne certainement le goût de passer à un autre appel. (Yannick Valiquette)

Lac Estion / Affranchi
Montréal, Canada












Les interludes sont rarement pertinents comme le sont ceux du disque de Lac Estion. En quelques secondes, Tant qu'à y être et Warm-Up renferment un condensé du cynisme, de la nonchalance et de l'esprit tourmenté qui caractérisent la formation. Bien que les mélodies vocales sont un peu monotones, la livraison de Simon Kingsbury sied à merveille aux textes de Pierre-Alexandre Poirier-Guay. À la fois empreinte de lassitude et un peu gamine, finie par un très agréable timbre et une maîtrise d'un vibrato subtil et fragile, sa voix laisse transparaître les incertitudes du jeune homme. Affranchi est un joli échantillon de ses questionnements, parfois un peu trop carré, d'autres fois clairement karkwaien ou roi poissonnesque. Le disque demeure assez léger, mais quelques refrains sont particulièrement solides, et les meilleures chansons sont celles qui osent tourbillonner. (Ariane Gruet-Pelchat)

Steven Wilson / Insurgentes / KScope
Hemel Hempstead, Grande-Bretagne










Est-il vraiment surprenant qu’Insurgentes, le premier album solo de Steven Wilson, semble faire la synthèse de ses multiples projets? Après tout, il bénéficie déjà d’une telle liberté d’expression au sein de Porcupine Tree, Bass Communion, No-Man, Blackfield, et j’en passe, qu’on s’imagine difficilement ce qu’un projet solo pourrait apporter de nouveau à sa carrière déjà riche en variations. En se permettant d’exploiter toutes ses facettes à la fois, Wilson sacrifie un peu le sens de cohésion qui le caractérise et traite plutôt chaque pièce indépendamment des autres. À ce sujet, les arrangements soigneusement travaillés révèlent une subtilité qui confère à Insurgentes tout son charme et son pouvoir de réécoute. Le rock progressif est évidemment présent, mais c’est dans les pièces plus ambiantes et électroniques que l’album impose son unicité. Inutile de mentionner que les amateurs de Steven Wilson apprécieront, et à défaut de se sentir déroutés, ils y trouveront tout de même une finesse et une noirceur qu’on ne peut qu’accueillir à bras ouverts. (Yannick Valiquette)

Torngat / La petite Nicole / Alien8recordings
Montréal, Canada











Au départ, il y avait cette phrase qui tournait dans la tête du batteur: «C'est la petite Nicole / Qui a dit à son père / Pourquoi n'as-tu pas pris la peine / De penser à mon cas». Peut-être à force de rabâcher les oreilles des musiciens, elle les a guidés vers un disque plus cru et moins vaporeux que les précédents. Elle a même été jusqu'à teinter une pièce de hip-hop instrumental et de sonorités industrielles. Mais en général, La petite Nicole demeure pensive, somptueuse et infiniment délicate. Elle recèle des merveilles de mélodies, bien souvent enrobées dans un rythme engageant. Avec ce troisième disque hypnotisant, les musiciens de Torngat nous offrent leur univers fantastique et les dédales de leur virtuosité sur un plateau d'argent. (Ariane Gruet-Pelchat)

mercredi 25 février 2009

Françoiz Breut/À l'aveuglette - Bell Orchestre/As Seen Through Windows



Françoiz Breut / À l'aveuglette / Humpty Dumpty Records
Bruxelles, Belgique













Loin d'y aller à l'aveuglette, Françoiz Breut s'est imposé la contrainte de se commettre à l'écriture, après avoir chanté les mots des autres sur ses trois albums précédents. De Drogenbos à Dunkerque, la langue française en poche, Breut puise dans sa propre prose, question de mettre le feu aux poudres à ses timidités linguistiques. Cette première lancée dans l'écriture des textes à chanson s'emporte à merveille. Et il y a toujours cette même voix, troublante que l'on retrouvait sur le fort joli Une saison volée, à présent supplantée par celles, écorchées, du duo féminin Mansfield.TYA sur L'étincelle ou la contrainte du feu. D'aspiration nouvelle, À l'aveuglette n'hésite tout de même pas à rappeler Dominique A et l'aile sous laquelle il a permit à Breut de se poser avant qu'elle ne prenne son propre envol. À l'aube de la quarantaine, les mots de Françoiz Breut sont solides et résisteront tant ils sont vrais et prometteurs. (Emilie Morneau)


Bell Orchestre / As Seen Through Windows / Arts & Crafts - 10 mars 2009
Montréal / Québec












Depuis peu, un vent de changement souffle sur le band montréalais Bell Orchestre: changement de label (de Rough Trade à Arts & Crafts) et l'ajout officiel de Pietro Amato (Torngat) qui n'était présent que lors des spectacles. Mais voilà que le changement s'arrête là. As Seen Through Windows, leur deuxième effort, n'a rien de révolutionnaire comparativement à Recording a Tape in the Colour of the Light, leur premier album sortie en 2005, et qui était une bouffée d'air frais sur la scène rock, ou rock instrumental, de Montréal. Respectant à la lettre leur formule musicale très organique, composée d'instrument à vents, de percussions et de cordes, Bell Orchestre sort rarement du cadre de Recording a Tape. Ce n'est seulement que sur quelques pièces (Stripes, Bucephalus Bouncing Ball) que l'on peut entendre des touches d'expérimentations, frôlant (trop?) rapidement les sonorités électroniques. On sent aussi, ici et là, les influences de Torngat, sans doute dû à Amato, mais rien d'assez important pour dire que le groupe explore de nouveaux univers musicaux. Peut-être bien que ce projet, fondé par deux membres de l'illutre formation montréalaise Arcade Fire, ce veut plus simple, comme une valeur sûre dans l'univers de la musique rock instrumentale. Il ne va pas sans dire que As Seen Though Windows est vraiment très intéressant et bien orchestré, mais il l'innovation n'est malheureusement pas au rendez-vous. (Vincent Lefebvre)

jeudi 19 février 2009

Headache24 / Having You To Walk With / P572

Headache24 / Having You To Walk With / P572













Le décès des Goules aura fini par nous être profitable. Hugo Lebel, qui donne aussi de son temps à Keith Kouna et à Lesbo Vrouven, aura pu se pencher de nouveau sur son projet personnel, Headache24. C'est avec Julie Théberge qu'il a bidouillé son second album, quatre ans après le premier. Having You To Walk With débute la pédale au plancher, mais jongle avec une voix incertaine et des touches de fragilité. Au fil de l'album, les sons électroniques bruts, qu'on associe souvent au hiphop instrumental, se tiraillent avec la candeur du violon et des sifflements. Les harmonies tendues, les différents effets et la largeur du spectre sonore donnent une impression de douce folie, un peu comme dans les projets de Navet Confit ou de Mon Electric Bijou. Un disque à écouter en boucle pour se laisser transporter et bousculer, mais aussi pour les mélodies imprévues dont le côté malicieux rend accro. (Ariane Gruet-Pelchat)

dimanche 15 février 2009

Andrew Vincent / Rotten Pear




Andrew Vincent / Rotten Pear / Kelp Records












Derrière une barbe fournie et grisonnante se cache Andrew Vincent, un auteur-compositeur à la guitare autant douce qu’électrique. Le cinquième album de l’artiste torontois se nomme Rotten Pear. Andrew Vincent a une voix qui rappelle à quelques consonances celles d’Andrew Bird et de Josh Rouse, autres chanteurs dans la même catégorie de pop aux harmonies mi-folk, mi-romanesques. Les pièces d’Andrew Vincent sont d’une écoute fort agréable, et l’on placerait bien plusieurs d’entre-elles sur une bande sonore d’un quelconque film indépendant américain, car ces chansons sont dotées d’une trame musicale et de paroles qui sont des simples instantanés de la vie quotidienne. (Léa Noémie Plourde-Archer)